vendredi 17 mai 2013

Nouveaux travaux (2012-2013), encore plus dilettantes?

Installation dans un nouveau lieu de vie, en septembre 2011, et donc REPRISE !

Alors que, durant la vie professionnelle, il avait fallu grapiller des moments à soi, arc-bouter une mise en oeuvre lente et incertaine, une pluie de temps libre donne le vertige ! Mais je me suis ressaisi pour rebondir, sans doute avec des gestes moins assurés et moins de certitudes.
L'anachronisme de ma technique, les bois proposés dans mes stocks, l'absence totale de préoccupations "artcontemporaines" m'ont fait basculer dans le divertissement : sculpter comme j'irais pêcher sur la grève, m'en remettant aux cailloux soulevés pour une terrible aventure...

Dans ma hotte, quelques produits :

Présence exotique  (dos).

Présence exotique  (face)
chêne polychrome,
h : 50 cm,
2012.



Scrutation,
chêne polychrome, h : 52 cm,
2012.



Euphorie viscérale,
chêne polychrome, 76 cm

 
Victoire,
prunier polychrome, h : 170 cm,
2012.












Missile "Minotaure", reprise,
cerisier, 118 cm,
2011.





  Salomé
prunier  polychrome, 77 cm,
2012.

 


Pour Salomé

" Au début, ce bois-là ne payait pas de mine...
Fatigué, usé, pas fort.
La main de l'homme a failli  l'écarter. Pas trop vaillante non plus, la main, au début.
Et puis, ce fut comme une aspiration.
La voix du bois est venue, de sa forme plus que de sa matière. La spirale demandait qu'on la suivît, ce mouvement donnait un élan.
La main n'était pas sûre, pas persuadée. Elle a hésité pour le premier motif, l'a tenté, a renoncé. Elle a pris une autre approche, a hésité encore.
Peu à peu, la pièce de bois s'est parée, a mieux existé, sans cesser tout à fait de montrer sa pauvreté, sa faiblesse. L'artiste laisse visible le dialogue : parole du bois, parole de la main. Puis le silence.
La pièce est émouvante par ce qu'elle dit de ce cheminement, de cette progression, de cet échange entre l'homme et la matière.
Le bois, qui paraissait faible, est devenu léger. La main, qui a conçu cette forme et caressé ce bois, est devenue, elle aussi, plus légère.
Cette sculpture n'est pas phallique, elle est flamme, elle vacille, elle danse. "

(Commentaire de Liliane Jouannet
13-14 mai 2013)



Ci-dessous : Boîte à malice, sans fond, chêne polychrome, 33 x 33 x 33 cm, 2011.
Vert moulu, cicatrisé
chêne polychrome, 99 cm,
2013.



S'enlacent-ils ? /  S'en lassent-ils ?
chêne polychrome, 83 cm,
2012.





"Gros câlin"
chêne polychrome, 55 x 45 cm,
2013.




Statif,
poirier polychrome, 96 cm,
2013.







Francis Piquot
277, rue de Cormery
37550 Saint-Avertin